Préparer une intervention orale

 

d’après Sandrine Weisz

Magazine « Management avril 2002 »

 

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Commencer par fixer le temps de préparation

Prévoyez un créneau pour mettre au point votre discours. De trois à cinq jours avant, c’est idéal pour que ça puisse mûrir. Combien de temps y passer ? Au moins le double de votre temps de parole.

 

Ne cherchez pas à tout caser au chausse-pied

N’essayez pas de placer tout ce que vous avez à dire, ce serait trop long ! Partez plutôt de votre temps de parole et demandez-vous ce que vous pouvez y faire tenir. Rappelez-vous que, chez un adulte l’attention décroît déjà au-delà de vingt minutes.

 

Annoncez la structure de votre exposé

N’oubliez jamais cette règle de rhétorique : « je dis que je vais le dire ; je le dis, je dis que le l’ai dit ; » Traduction : annoncez vite le plan (thématique, chronologique …) de votre intervention, marquez les transitions et, pour finir, rappelez vos messages clés.

 

Trouvez les deux idées que vous martèlerez

Un participant retient 10% de qu’il a entendu en réunion. A votre auditoire, servez donc vos deux idées clés. Pas plus ! Vous les signalerez par une formule explicite : « S’il n’y avait qu’une chose à retenir ;;; » ou « J’insiste bien sur le fait que … ».

 

Placez des exemples et des anecdotes partout

Pour capter l’attention du public quand vous exposez une idée ou un concept, rien ne vaut un exemple ou une anecdote. Mais ne comptez pas sur votre mémoire pour vous les restituer le moment venu : vous aurez trop de choses à gérer (le trac, le type qui tousse …) Notez-les plutôt de façon détaillée sur votre plan.

 

S’il le faut, apprenez votre début par cœur

Après tout, si vous le récitez avec naturel, personne ne le remarquera. Et un début raté, un nez dans les notes, des bégaiements au démarrage, c’est mortel. Au moins ; l’auditoire aura une bonne première impression. Toujours ça de pris

 

Anticipez les critiques et les objections

Listez les arguments qu’on pourrait vous opposer afin d’être mieux armé pour y répondre. le meilleur moyen de désamorcer les attaques est d’énoncer soi-même, pendant l’intervention, une ou eux critiques (mineures) : « Bien sur, un petit inconvénient de ma proposition est … »

 

Annotez votre texte comme une partition

Si vous avez à lire tout ou partie de votre intervention, faites comme les vrais tribuns : sur-lignez au feutre couleur les mots sur lesquels vous voulez hausser le ton et mettez un slash (/) pur marquer un silence (trois secondes).

 

Regardez-vous parler dans le miroir

Rien de tel qu’une formation vidéo pour apprendre à bien se comporter en public. Mais vous pouvez aussi repérer vos défauts les plus criants devant un miroir. Si vous avez un papier, éviter surtout d’être en permanence penché dessus !

 

Buvez un petit verre pour chasser le trac

vous êtes fin prêt, tout doit bien se passer. le trac quand même ? Buvez, avant de commencer, un verre d’eau ou d’autre choses … Et dites-vous que 20% seulement de votre trac est visible. Rassurant, non ?

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